Histoire & patrimoine

Le nom de la commune apparaît pour la première fois à la fin du VIe siècle, dans un document liturgique issu de la cathédrale d’Auxerre. On y mentionne un « monastère Saint-Cyr » au village de « Decimiacus ». Il semble que, par la suite, ce nom, certainement gallo-romain, ait été remplacé par celui de l’établissement monastique.
Les archives de la fin du IXe siècle, mentionnent la présence de deux églises sur le site. Peut-être s’agit-il de celle du monastère et d’une autre, à usage paroissial. À cette époque, une partie du territoire de l’actuelle commune devient propriété de la puissante et célèbre abbaye bénédictine Saint-Germain, établie à Auxerre. C’est là l’origine de l’un des hameaux de St-Cyr, celui appelé « Vaugermain », c’est-à-dire « Val de (Saint)-Germain ».
Une autre église, du nom de Saint-Martin et connue dès le XIe siècle, desservait le village de « Columnus » (« Coulon » ou « Colons »), jadis situé au nord de Saint-Cyr, à gauche de la route qui mène au village de Préhy.
C’est à la fin de ce même siècle que l’église paroissiale de St-Cyr est donnée par Humbaud, évêque d’Auxerre, à l’abbaye St-Laurent près de Cosne-sur-Loire (Nièvre) (actuelle commune de St-Laurentl’Abbaye). Elle resta sous ce patronage jusqu’à la Révolution.
Dans le bourg, la ruelle St-Denis, la petite rue St-Denis, ainsi que la rue St-Denis, tirent leur nom de la présence d’une chapelle qui appartenait à une petite maladrerie (hospice) dépendant du curé du lieu et qui a subsisté jusqu’au milieu du XVIIIe siècle.
Quant au « Chemin des Fossés » qui dessine encore aujourd’hui le tour du bourg, il correspond au tracé, globalement circulaire, du rempart qui protégeait ses habitants. Attesté en 1174, restauré en 1541, au début des guerres de Religion, il ne suffit hélas pas à éviter au village une succession de pillages désastreux (1562, 1585, 1588, 1592, 1593, 1594 !).
Le village, tout proche, de « Coulon(s) » ayant disparu, pour des raisons qui restent mal connues, son nom est rattaché à celui de St-Cyr vers 1670-1680 ; ainsi naquit « St-Cyr-les-Colons », « les » signifiant en ancien français « près de ».
Peu de modifications notables affectent ensuite la physionomie du village, si ce n’est, à la fin du XIXe siècle, le transfert du cimetière, jadis devant l’église (actuelle place de l’église), à l’extérieur du bourg (1863), ainsi que la construction de la Mairie et des deux lavoirs.